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Exclusif Joe Cocker: Le crooner à la voix cassée

Il se produit en concert le 26 mai à Mawazine
«Ray Charles est mon mentor»
De Coldplay à Lady Gaga… aucun a priori

 Exclusif  Joe Cocker: Le crooner à la voix cassée
Très atypique, l’homme étonne et détonne sur scène: voix rauque, cœur meurtri, gestuelle unique… On se souviendra longtemps des déhanchés fulgurants de Joe Cocker qui font tourner la tête aux plus aguerris
           
«Unchain my heart», «You are so beautiful», «Cry me a river» ou encore «N’oubliez jamais»… avec 22 albums à son actif et une voix mondialement connue, Joe Cocker est l’une des figures emblématiques de la chanson. Sa carrière mêle à la fois la musique pop, le rock’n’roll, la soul et embrasse les années 60, 70, 80 et 90. Depuis Woodstock, le crooner demeure pour les critiques «l’unique témoin de l’évolution d’une musique en perpétuel devenir».

- L’Economiste: Vous serez en concert le 26 mai à Rabat, souhaitez-vous transmettre un message particulier aux Marocains?


- Joe Cocker: Avant toute chose, j’aimerais leur signifier mon impatience. Dans les années 70, je suis venu avec des amis en vacances à Marrakech. Tombé sous le charme de la ville, du pays et de la population, je me suis toujours dit depuis, que je devrais y revenir pour me produire sur scène. C’est enfin l’occasion!
Pour ce concert, je vais interpréter plusieurs de mes plus célèbres chansons. Parmi elles, «You are so beautiful» et «With a little help from my friends».

. C’est une sensation agréable que de chanter une chanson et voir la réaction du public, ce qu’il ressent, surtout celles qui l’ont marqué.

- Quelles ont été vos influences musicales et quels registres vous écoutez en ce moment?


- A l’âge de 12 ou 13 ans, le rock’n’roll est monté en puissance. J’en suis très vite devenu fan. Mon chanteur préféré est sans aucun doute Ray Charles. A l’époque où j’étais encore un petit écolier, il m’a donné envie de chanter comme lui. Il a été mon mentor, m’inspirant pendant de nombreuses années. Sa chanson «What’d i say» est un chef-d’œuvre. Little Richard et Chuck Barry, Sony Boy Williamson, Elmore James font également partie de mes chanteurs préférés. Il y a quelque chose d’authentique dans leur musique. J’écoute des styles musicaux très différents, de Coldplay à Lady Gaga. En revanche, je n’aime pas beaucoup le rap.

- Si vous n’étiez pas chanteur, quel métier auriez-vous fait?

-C’est une question très intéressante. Plus jeune, j’ai travaillé dans une agence d’édition. J’étais chargé de l’emballage des magazines. Dès 1964, quand j’avais environ 20 ans, je voulais devenir une star du rock et ce, malgré l’échec de mon premier disque en 1963 «I’ll cry instead». A cette époque, je croyais que ma carrière était déjà finie. J’ai eu de la chance parce que la musique commençait à changer à partir de 1967. Les gens devenaient plus ouverts d’esprit par rapport à ce qu’ils voulaient écouter. Mais une chose est sûre, je n’ai aucune idée de ce que j’aurai pu faire comme métier. Tout ce que je sais, c’est que j’aurai probablement opté pour un travail manuel.

- Pensez-vous que vous avez contribué à l’évolution de la musique?

- Vous savez, je ne fais pas partie du «rock’n’ roll hall of fame» (ndlr: musée qui archive les moments les plus significatifs des plus grands artistes de rock ). D’ailleurs, je ne prête pas attention à tout ce détail, je me considère plus comme un artiste, sans plus. J’essaie de donner du plaisir aux gens, de les rendre heureux à travers la musique que je chante.

- Des regrets sur votre carrière…

- Des regrets? Il ne faut pas regretter quoi que ce soit dans la vie. C’est certain qu’avec le recul, je sais que j’aurais pu mieux réaliser certaines choses. J’aurais aimé savoir jouer au piano et à la guitare mais je pense qu’il est un peu trop tard pour apprendre.Maintenant, je suis heureux et très chanceux parce que les gens aiment ma musique et continuent de l’écouter même si j’ai pris un petit coup de vieux (rires.

.).

Un parcours atypique

JOE Cocker est né sous le nom de John Robert Cocker, en 1944 à Sheffield en Angleterre. Le virus musical le saisit à 16 ans et il devient le chanteur de «The Cavaliers», groupe mené par son frère. Dès lors, plombier le jour, chanteur la nuit, il tente coûte que coûte de percer dans le milieu en reprenant les tubes de Ray Charles. En 1968, il enregistre «With A Little Help From My Friends», une reprise des Beatles. Cette chanson fait un tabac en Angleterre et aux Etats-Unis. Durant l’été 1970, il entreprend une tournée de concerts à travers les Etats-Unis avec Léon Russel et une équipe de quarante personnes sur scène. Cela donnera naissance au double album live «Mad Dogs and Englishmen».
En 1987 après une descente aux enfers qui a duré 7 ans, son album «Unchain My Heart» le relance sur la scène internationale. Depuis l’homme blanc à la voix de «Soulman» noir enchaîne les albums et les succès. Sa musique est plus teintée pop tout en restant fidèle à ses premières amours blues-rock.

Propos recueillis par Zineb SATORI

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